Les perturbateurs endocriniens sont dangereux pour notre santé, surtout pour les femmes enceinte et les bébés.
Le système hormonal est plus fragile à différents moments de nos vies : au moment de la conception, de la grossesse, de la petite enfance et de la puberté. Il est donc nécessaire de prendre des précautions dès le désir de bébé jusqu’à la 3ème année de vie de l’enfant (ce qui correspond à la période de vie où l’impact sera le plus fort sur la santé).
Les perturbateurs endocriniens, qu’est-ce que c’est ?
La Santé dépend du bon fonctionnement du système endocrinien. Il régule la sécrétion d’hormones essentielles à la croissance, au développement, au sommeil, au métabolisme. Les perturbateurs endocriniens interfèrent avec notre système hormonal et vont perturber son bon fonctionnement
L’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS) explique que « certaines substances, connues sous le nom de perturbateurs endocriniens, peuvent perturber une ou plusieurs fonctions du système endocrinien et ainsi accroitre le risque de survenue de problèmes de santé »
Les problèmes de santé sont nombreux : cancer du sein, cancer de la prostate, troubles du système nerveux, problème de stérilité, puberté précoce, ménopause précoce …
Les conséquences pendant la grossesse et la petite enfance.
L’exposition à des perturbateurs endocriniens pendant la grossesse peut avoir des effets nocifs sur le fœtus et entrainer des problèmes sur la santé future du bébé. Ils peuvent provoquer :
- Un petit poids à la naissance
- Une défaillance du système nerveux de l’enfant tels que des troubles de l’attention, une hyperactivité
- Une malformation congénitale. Pour les garçons, cela pourra être un micropénis ou des testicules qui ne descendent pas. Pour les filles, elles pourraient souffrir de puberté précoce, d’endométriose ou encore d’ovaires polykystiques. Les perturbateurs endocriniens pourraient être également entrainer des problèmes de stérilité.
Où se trouvent les perturbateurs endocriniens ?
Ces substances peuvent être d’origine naturelle (hormones) ou produites par l’humain.
Elles sont présentes partout ! On en trouve dans la nature (eau, air), dans les cosmétiques, les peintures, les vêtements, les produits ménagers, les médicaments, la nourriture, le plastique et même dans nos protections hygiéniques !
Ces molécules pénètrent dans notre organisme par voie respiratoire, digestive ou cutanée.
Le bisphénol A est le plus connu mais il en existe beaucoup d’autres comme les phtalates, les pesticides…, Le bisphénol A est aujourd’hui interdit en France dans les biberons mais nous le trouvons encore dans de nombreux contenants alimentaires en plastique.
Comment limiter son exposition ?
Bien que les perturbateurs endocriniens soient partout, rien ne sert de paniquer !
Je vous donne quelques conseils pour les limiter au maximum que ce soit au niveau respiratoire, par voie digestive mais aussi par voie cutanée.
Au niveau respiratoire,
les conseils suivants sont assez simples à appliquer :
- Aérez votre maison 10min minimum tous les jours
- Evitez les bougies et les parfums d’intérieur
- Fuyez la cigarette et les lieux enfumés !
- Préférez des produits ménagers contenant un éco label ou encore mieux fabriquez les. Des produits naturels tels que le vinaigre blanc, le savon noir, le bicarbonate de soude nettoient parfaitement et vous ferez des économies ! L’article est disponible ici
- Evitez de vous occuper des travaux de la chambre de bébé . Demandez à quelqu’un de s’en occuper en aérant bien la pièce. Il est préférable d’éviter de respirer la peinture.
Par voie digestive
Pour limiter l’absorption des perturbateurs endocriniens par voie digestive, vous pouvez également :
- Privilégiez les contenants alimentaires en verre. Il ne faut surtout pas réchauffer un contenant en plastique !
- Concernant l’eau du robinet, vous pouvez vérifier selon votre région sa teneur en nitrites et pesticides. Sinon vous pouvez la filtrer.
- Sur les bouteilles d’eau, il y a un code sur les emballages, un numéro dans un petit triangle qui indique le composant. S’il y a le chiffre 1, c’est bon. Cependant 3 (phtalates) ou 7 (bisphénol A), ce n’est pas bon.
- Consommez des fruits, des légumes bio ou sans pesticides. Préférez également la viande bio.
Par voie cutanée
Ces substances peuvent également pénétrer par voie cutanée. C’est un peu plus compliqué de faire attention à ce niveau là au quotidien mais je vous partage quelques astuces pour vous aider :
- Choisissez bien vos produits cosmétiques. Pour le moment, il n’y a aucune réglementation sur les produits cosmétiques BIO. D’ailleurs, souvent les grandes marques remplacent le parabène par des molécules tout aussi toxiques. Il existe de plus en plus d’applications sur les smartphones pour scanner les produits et connaitre la liste des ingrédients. Il faut éviter les produits qui contiennent les ingrédients suivants : parabènes, silicones, phtalates, triclosan, resorcinol, alkyohénols, phénoxyethanol, lilial, filtres chimiques à UV.
- Préférez les vêtements et accessoires bébés (gigoteuse,…) avec une certification « OEKO-TEK » qui ne contiennent pas de produits toxiques pour la peau. Il est toujours fortement recommandé de laver un vêtement neuf avant de le porter.
- Choisissez des couches lavables ou des couches jetables clean. Vous trouverez plus de détails sur le choix des couches dans l’article “les couches : un choix pas si anodin“
La liste est longue et peut faire peur. On ne peut pas tout changer du jour au lendemain mais en prendre conscience et adopter des petits gestes au quotidien est important, d’autant plus pendant la grossesse et avec des bébés à la maison.
Prendre des compléments d’iode avec les dosages recommandés pendant la grossesse permet un meilleur fonctionnement de la thyroïde et diminuerait l’impact des perturbateurs endocriniens sur l’organisme.
19 réflexions au sujet de “Les perturbateurs endocriniens les 1000 premiers jours”
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